Le Direct

Procès des gites ruraux : les parties civiles ont plaidé

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Suite de cette sixième journée du procès des gîtes ruraux devant le Tribunal Correctionnel de Bastia, et après le passage de Paul Giacobbi à la barre, les parties civiles ont plaidé. Si l’avocat du conseil départemental de Haute-Corse a estimé que les bénéficiaires devaient être condamnés, ne serait-ce qu’au civil, et ne s’est pas prononcé sur les autres prévenus, l’avocat de l’association ANTICOR, maître Jérôme Karsenti, a été nettement plus incisif. En effet, celui-ci n’a pas hésité de parler d’un dossier de corruption politique basé sur une construction “systémique et clientéliste” ayant pour objectif “d’arroser les électeurs”, car selon lui “une subvention n'est pas discrétionnaire, et sert l'intérêt général, et à partir du moment où l'intérêt particulier est servi, nous ne sommes plus dans le cadre de la fonction publique mais dans celui de la corruption politique”. L’avocat de l’association ANTICOR a ainsi désigné Paul Giacobbi comme étant selon lui l’ordonnateur de tout ce qui a pu se passer dans ce dossier, dossier selon lui révélateur d’une “porosité entre politique et grand banditisme” en Corse. Les réquisitions du ministère public, représenté par le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, sont actuellement en cours et seront connues dans le détail dans la soirée.

On écoute Maître Jérôme Karsenti l'avocat D'ANTICOR.