L'association ANTICOR tire la sonnette d'alarme quant au taux des atteintes à la probité en Corse
Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure a récemment publié un rapport portant sur les atteintes à la probité de 2016 à 2024 sur l'ensemble du territoire.
Le constat est on ne peut plus clair : avec 6,3 atteintes à la probité pour 100 000 habitants chaque année, la Corse est, de loin, le territoire le plus concerné par les délits de corruption, concussion, favoritisme, ou encore par les prises illégales d’intérêts.
Face à ces chiffres, l'association ANTICOR estime que "la politique de l’autruche a longtemps prévalu. On a voulu « gérer » plutôt que prévenir, taire plutôt que nommer. Le 27 février dernier, devant les conseillers de l’Assemblée de Corse, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a dressé un constat sans précédent, évoquant les dérives mafieuses et détaillant un arsenal de mesures censé répondre à la situation. Ces annonces — nécessaires — n’ont de sens que si l’on admet enfin que le problème est systémique, ancien, et désormais national.
Il est urgent de retrouver le sens civique, à commencer par certains membres de la classe politique. Les pratiques de clientélisme, de favoritisme, de détournement et d’opacité doivent cesser. Il est temps que la justice ait les moyens de son indépendance, que les institutions jouent pleinement leur rôle de garde-fou et que la société civile soit pleinement reconnue dans son action vigilante et désintéressée."