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Procès de Sisco : un homme condamné à de la prison ferme, les autres à du sursis

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Sous les projecteurs de médias nationaux parachevant un mois d'un zoom aussi délirant que déformant sur des événements qui n'en étaient pas, le procès de l'affaire de Sisco a livré après douze heures de débats terminés en milieu de nuit son jugement dans un calme et une sérénité battant largement en brèche la paranoïa de certains avocats de la défense qui depuis leur piédestal francilien croyaient savoir mieux que personne, mieux que les corses surtout, que cette affaire ne pouvait être jugée que dans la pression et l'hystérie collective dans le si exigu Palais de Justice de Bastia, transportant le contexte si cher aux footballeurs trouillards au sein de l'institution qu'est la justice. Ainsi, après une audience où Mustapha Benhaddou, seul des trois frères marocains présents à l’audience car en détention provisoire, a admis avoir giflé le jeune Jerry Neumann et avoir eu un harpon en main lors de l’altercation avec son père sans pour autant reconnaître avoir tiré, l’élément moteur de cette affaire selon le procureur de la République de Bastia a écopé de deux ans de prison ferme. Ses frères, Jamal et Abdelilah ont tous les deux écopé de six mois de prison avec sursis. Côté siscais, dans une audience où Lucien Straboni a admis avoir frappé la civière où se trouvait Jamal Benhaddou lors de sa prise en charge par les secours, le premier cité a écopé d’un an de prison avec sursis, tandis que Pierre Baldi, a écopé de huit mois de prison avec sursis pour un coup de pied qu’il disait involontaire.

Après un procès ayant ramené cette rixe d’une triste banalité à ses justes proportions, écoutez le sentiment du bâtonnier de Bastia maître Jean-Sébastien de Casalta, qui assurait la défense de Mustapha Benhaddou avec le bâtonnier d’Ajaccio maître Jean-François Casalta et maître Anaïs Colombani.