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Incidents de Furiani et Bastia : un jeune homme condamné à dix-huit mois de prison dont six ferme

Ce jeudi était jugé en comparution immédiate un jeune homme de dix-neuf ans, en formation de ferronnerie, pour des faits relatifs aux affrontements de dimanche dernier devant la caserne de CRS de Furiani et la préfecture de Haute-Corse à Bastia.

Repéré par les forces de l'ordre, celui-ci avait été interpellé en arrivant à Bastia depuis la caserne de CRS, sa voiture contenant notamment un sac rempli de 24 cocktails molotov. A la barre, le jeune homme, sans histoires et sans opinion politiques réelles, a affirmé s'être fait "retourner le cerveau" par des anciens un peu plus tôt dans la journée à la terrasse d'un bar bastiais, et avoir transporté ce sac que d'autres personnes lui ont confié en marge des affrontements de Furiani pour une livraison à la préfecture. Des affrontements dans lesquels il a concédé avoir pris part, entraîné par le mouvement, par des jets de pierre et des renvois de palets de gaz lacrymogène vers les forces de l'ordre.

Après que le substitut du procureur de la République de Bastia, Xavier Lorrain, estimant qu'"on a l'impression qu'on est dans un jeu de plateforme, qu'on est sur une Nintendo, que les forces de l'ordre ont une deuxième, une troisième vie", aie requis dix-huit mois de prison dont un an ferme, son avocate, maître Aurélia Dominici-Campagna, a requis une relaxe partielle et un sursis simple, qualifiant son client d'erreur de casting, soulignant son profil travailleur et sans vagues et que "les actes isolés et les erreurs arrivent à tout le monde, surtout à 18 ans".

Finalement, ce jeune homme a été condamné pour transport et détention de produits incendiaires ou explosifs ainsi que violences sur dépositaire de la force publique à dix-huit mois de prison dont six fermes, exécutables sous régime de bracelet électronique et de détention à domicile, lui permettant de poursuivre sa formation.

On écoute maître Aurélia Dominici-Campagna, son avocate.