Nazione interpelle les députés de la commission des finances de l’Assemblée Nationale en visite en Corse
Alors que depuis ce jeudi après-midi, les députés de la commission des finances de l'Assemblée Nationale sont à Bastia pour deux jours de rencontres politiques, socio-économiques et institutionnelles, le parti indépendantiste Nazione interpelle cette délégation par le biais d'un communiqué.
Nazione estime que "jusqu’à ce jour, la question du rapport financier entre la Corse et la France est, en effet, systématiquement abordée, du côté de Paris, sous l’angle d’une double rengaine. Il s’agit, en premier lieu, de répéter de façon péremptoire que « la Corse coûte cher à la France » et qu’elle ne pourrait « vivre sans l’aide de la France », puis d’ajouter, en second lieu, qu’il est nécessaire de faire la chasse aux prétendus « privilèges » dont disposerait indûment la Corse. M. De Courson, par ailleurs membre de cette délégation, a d’ailleurs été, des années durant, le principal promoteur de ce discours au Palais Bourbon."
Le parti pense que "contrairement au mythe de la fameuse « solidarité nationale », la dépendance a, pour la Corse, un coût."
Nazione réclame ainsi "le montant de l’ensemble des recettes fiscales et parafiscales perçues par la France en Corse ainsi que leur évolution, [...] le montant des revenus du domaine, notamment les recettes effectives et potentielles liées à la présence de la Base militaire d’A Sulinzara-Vintisari ainsi que l’évaluation des coûts (externalités négatives) induits par celle-ci, et [...] le montant global de l’épargne corse". Pour Nazione, "sans ces éléments, il est illusoire d’espérer négocier de façon loyale un quelconque statut fiscal."