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Manifestation de Bastia : les réactions politiques et étudiantes

Plus de 10 000 personnes ont défilé dans les rues de Bastia en soutien à Yvan Colonna ce dimanche, mais aussi derrière des mots d’ordre comme Ghjustizia è Verita pè Yvan, liberté pour les prisonniers et exprimant leur volonté de voir une évolution institutionnelle arriver dans un bref délai.

Dans le cortège, les principaux syndicats étudiants étaient en tête de celui-ci. Pour Rachel Reggeti de la Ghjuventù Indipendentista, cette mobilisation d’ampleur, si elle fait figure de nouvelle victoire, n’est pas une fin en soi, puisque beaucoup de choses restent à obtenir, comme la libération des prisonniers politiques ou bien encore le fait d’être écouté comme il se doit par l’État, sans passer par la violence.

On écoute Rachel Reggeti.

Côté Ghjuventù Paolina, Pierre-François Filippi affirme que la mobilisation ne doit pas venir que des étudiants et des jeunes, mais que les plus anciens ne soient plus derrière eux, mais avec eux.

On écoute Pierre-François Filippi.

Peu après l’arrivée du cortège devant la préfecture de Haute-Corse, de 200 à 300 personnes ont décidé d’en découdre avec les forces de l’ordre. Face aux pierres et aux cocktails molotov, les forces de l’ordre ont répliqué avec des tirs, parfois tendus, de grenades lacrymogènes, ainsi que des tirs de grenades assourdissantes et désencerclantes. Certaines de ces personnes ont incendié et saccagé la direction des Finances Publiques de Haute-Corse, tandis que les heurts ont duré toute la fin d’après-midi et une bonne partie de la soirée.

Des violences qui étaient inévitables selon le président de l’Exécutif de Corse, Gilles Simeoni, devant un Etat qui a selon lui fermé la porte des négociations ces dernières années. Il ne considère pas toutefois que le fait d’avoir obtenu des avancées après une semaine de heurts soit un constat d’échec pour la famille politique nationaliste. L’État doit désormais prendre ses responsabilités selon lui.

On écoute Gilles Simeoni.

Même constat pour Jean-Christophe Angelini concernant le côté inévitable de ces heurts. Mais cette jeunesse, selon lui, doit avoir toute sa place au sein du débat démocratique qui ne doit pas rester circonscrit aux seuls partis politiques. Jean-Christophe Angelini attend des actes forts de Gérald Darmanin désormais, le nouveau Monsieur Corse du gouvernement, et ministre de l’Intérieur.

On écoute Jean-Christophe Angelini.