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Municipales à Bastia : le PNC passe à l'offensive contre Pierre Savelli en conviant ses principaux opposants à une réunion publique

Ce samedi à Bastia, l'opposition ferme du PNC et de Jean-Christophe Angelini à Gilles Simeoni et Femu a Corsica a trouvé un nouveau terrain d'expression.

En effet, le parti autonomiste a organisé une réunion publique qui a attiré plusieurs dizaines de personnes pour sonner le début de son investissement d'opposition sur le terrain des prochaines municipales à Bastia. Une ville où, pour l'heure, le PNC est quasiment inexistant, ce à quoi le parti veut remédier au plus vite, la Corse ne s'arrêtant pas, selon l'expression de Jean-Christophe Angelini, aux portes de Porto-Vecchio, Sartène ou Propriano.

Le désaccord profond avec la politique imprimée du côté de la Collectivité de Corse se transpose aussi du côté de la municipalité bastiaise selon Jean-Christophe Angelini. Celui-ci a critiqué les choix, ou les non-choix, faits sur des dossiers comme le port de la Carbonite ou le plan local d'urbanisme, parmi d'autres griefs.

Un propos que Jean-Christophe Angelini a déroulé devant une audience des plus hétéroclites, puisque plusieurs opposants à Pierre Savelli, étrangers à la famille nationaliste, ont répondu à l'invitation comme Julien Morganti, Jean-Sébastien de Casalta, Frédéric Poletti ou bien encore des militants gravitant habituellement autour de François Tatti ou Jean Zuccarelli. Parmi les absents, le candidat déclaré de droite Sylvain Fanti, ou bien l'une des rares figures bastiaises du PNC, Vanina le Bomin.

Forcément, la question d'un front tout sauf Simeoni et Savelli peut se poser. Qu'en est-il ? Réponse de Jean-Christophe Angelini.

Parmi les présents figurait donc Julien Morganti, accompagné de son bras droit Didier Franceschi et de militants d'Un Futur pour Bastia. Le candidat déclaré depuis longtemps à ces municipales à Bastia, et conseiller municipal d'opposition, affirme que sa présence est la suite logique de la démarche de discussions entamée avec toutes les oppositions, municipales et territoriales.Le profil nationaliste du PNC ne semble donc pas déranger Julien Morganti, pourtant aux antipodes de ce mouvement politique.

On écoute Julien Morganti.

Le parti indépendantiste Core in Fronte a aussi fait une apparition éclair à cet évènement. Partageant avec le PNC le constat portant sur la nécessité d'un sursaut municipal à Bastia, le parti, via Gérard Dykstra et Batti Lucciardi, a toutefois tracé de manière très claire une ligne rouge : hors de question de partir à la bataille avec des anti-nationalistes, de gauche comme de droite.

Core in Fronte compte bien s'impliquer dans une campagne d'opposition à Bastia, mais à ses conditions.

On écoute Gérard Dykstra.