Le conseil général de Haute-Corse en accord avec le redécoupage cantonal
(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Certains taquins diront que l'air que l'on respire n'est pas forcément le même que l'on soit d'un côté ou de l'autre du col de Vizzavona, mais en tout cas, le redécoupage cantonal montre une vraie différence entre Corse-du-Sud et Haute-Corse. Là où le redécoupage a été rejeté par une écrasante majorité des conseillers généraux de Corse-du-Sud, celui-ci a été validé en Haute-Corse, même si les avis ne sont que consultatifs, par 21 conseillers généraux sur 30, cinq ayant voté contre, tous du groupe de droite, trois n'ayant pas participé et un ayant été absent. Malgré tout, des interventions hostiles, ou au minimum expliquant un vote pour par la loyauté envers le président du conseil général, Joseph Castelli, plus que par profonde conviction, ont été à noter. Les deux cantons les plus sujets à polémique, parmi les quinze nouveaux remplaçant les trente anciens, ont été ceux de Morosaglia, qui va absorber 55 communes de cinq cantons différents, et de Ghisonaccia en raison de la non-inclusion de Ghisoni, Lugo-di-Nazza et Poggio-di-Nazza. Certains élus ont même brandi la menace d'un recours devant le conseil d'état, au delà des modifications à la marge qui pourront être apportées.
On écoute Alain Rousseau, le préfet de Haute-Corse qui présentait ce redécoupage.