Football (Ligue 2) - Le SC Bastia, englué dans une profonde crise, reçoit Clermont Foot
Ce soir à 20 heures, le SC Bastia, bon dernier de Ligue 2, reçoit Clermont Foot, quatorzième, dans le cadre de la treizième journée de Ligue 2, le tout dans un climat explosif.
En effet, le secteur sportif bastiais, après un début de saison cataclysmique, s'est désintégré hier. Tout d'abord, en fin de matinée, c'est Benoît Tavenot, l'entraîneur bastiais, qui a été limogé. Un entraîneur qui joue le rôle de fusible, c'est une habitude dans le football, surtout quand une équipe n'a pas gagné depuis le début du championnat et ne compte que quatre minuscules points au bout de onze journées jouées.
S'il porte bien sûr une part de responsabilité dans cet échec, par certains choix effectués lors des matches, il serait injuste de lui faire porter le poids le plus majeur, tant celui-ci a dû lutter contre des vents contraires.
Les joueurs qu'il avait déjà eu sous ses ordres la saison dernière ont perdu confiance en eux, y compris pour les plus résilients. Si certains donnent l'impression de se battre, même maladroitement, d'autres semblent spectateurs du destin d'un club dont ils ne semblent pas en position de saisir l'âme. Pire, un petit nombre, qui a envie de montrer toute l'étendue d'un hypothétique talent ailleurs, n'a plus la tête au Sporting.
Le recrutement, quant à lui, a été catastrophique, aucun des nouveaux joueurs n'étant au niveau de la Ligue 2. Aucun n'est en mesure de remplacer des Cissé et des Oulaï, bien vendus mais ayant laissé un trou béant. Un recrutement dirigé, commandé, par le coordinateur sportif du SC Bastia, Frédéric Antonetti. Celui-ci, qui disait, sur notre antenne, croire en cet effectif, aurait pu assumer ses erreurs en prenant place sur le banc de touche. C'est même ce que lui a proposé le président du SC Bastia, Claude Ferrandi.
Mais, se justifiant notamment par l'envie de ne pas prendre la place d'un entraîneur qu'il avait recruté et surtout par "une confrontation tendue avec une frange radicale d’individus au centre d’entrainement, dont le comportement et leur agressivité m’ont profondément choqué.", Frédéric Antonetti a choisi de quitter un navire en train de couler.
Dans ce naufrage, c'est à Michel Moretti, adjoint de Benoît Tavenot, que revient le rôle de se retrouver seul à la barre avec la lourde responsabilité de tenter de faire gagner une équipe dont la qualité va rendre la tâche très difficile.
On écoute Michel Moretti.
