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Débat très suivi à Corti autour de la dérive mafieuse en Corse suite à l'assassinat de Massimu Susini

Photo : Julien Pernici

Ce dimanche à Corti, plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour honorer la mémoire de Massimu Susini, assassiné ce mois-ci à Carghjese, puis pour assister et participer à un débat autour de la dérive mafieuse en Corse, organisé par Core in Fronte.

Si cet appel était lancé au-delà du nationalisme, au final, l’assistance était quasi-exclusivement constituée d’élus et de militants nationalistes, même si des personnes issues de la société civile étaient aussi présentes. A noter l’absence du président de l’Exécutif Gilles Simeoni, excusé et dont un texte a été lu, et celle du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni.

Ce débat a permis l’expression de plusieurs points de vue, parfois dissonants les uns des autres, mais avec un même constat : au delà du mot même de mafia, la Corse subit bel et bien une dérive où les enjeux économiques entraînent des phénomènes visant à s’accaparer cette ressource-là.

On écoute Paul-Félix Benedetti, de Core in Fronte, qui nous livre ses impressions à la sortie du débat.

Parmi les interventions, l’une d’entre elles a particulièrement marqué l’assistance, celle de Ghjuvan’Santu Plasenzotti. L’oncle de Massimu Susini a souligné que selon lui, à Carghjese, beaucoup savent pourquoi son neveu est décédé.

Selon lui, Massimu Susini s’était opposé physiquement à une bande s’étant constituée à Carghjese, en lien avec des bandes plus importantes basées à Ajaccio. C’est pour cette raison que samedi prochain, Ghjuvan’Santu Plasenzotti va lancer un collectif anti-mafia à Carghjese.

Par la suite, réagissant à une prise de parole de François Sargentini qui avait expliqué que selon lui, tout le monde avait une part de responsabilité dans cette dérive, Ghjuvan’Santu Plasenzotti a exprimé avec véhémence son opposition à ce discours.

On écoute Ghjuvan’Santu Plasenzotti