Le Direct

Conseil municipal d'Ajaccio : la condamnation de la violence en débat

Nouvelle réunion du conseil municipal d'Aiacciu ce jeudi soir.

Quatre jours après l’incendie qui a visé une maison appartenant à Simone Guerrini sur la route des Sanguinaires, les débats ont porté sur la question de la condamnation de cet acte. 

La majorité municipale a présenté une motion de condamnation. Une motion non suivie par les élus nationalistes.

Stéphane Sbraggia a dans ce contexte, dénoncé un certain « flottement », « une ambiguïté » qui participe à une certaine « confusion » et à un certain « malaise ».

Les élus nationalistes de leur côté se sont expliqués sur leur choix.

« Nous ne comptons pas non plus parmi les professionnels du communiqué d'indignation sans lendemains qui n'a jamais été porteur de solution politiques de fond » a dit Jean-Michel Simon, pour Corsica Libera.

Et d’ajouter : « Le contexte troublé que chacun constate ouvre la porte aux provocations et autres manipulations en tous genres ainsi qu'à des logiques d'affrontements que nous ne saurions cautionner. En conséquence, nous réaffirmons que seule une démarche politique cohérente, structurée autour de la défense et de la reconnaissance des droits du peuple corse, sera en mesure de traiter au fond les maux dont souffre la Corse depuis des décennies et donc ramener la paix sur notre terre ».

Corsica Libera estime également que « la responsabilité de la dégradation de la situation est à situer clairement du côté des blocages de l’État français et de l’inconséquence des responsables politiques actuellement en charge des affaires de la Corse ».

Jean-François Casalta a pour sa part estimé que l’utilisation du terme « condamner » était un « faux problème », érigé par certains « en ligne de partage du bien et du mal ». « les procès en sémantique nous n’en avons cure » a ajouté l’élu, qui précise continuer à militer pour une action exclusivement publique cependant.

Jean-André Miniconi a quant à lui estimé que le terme « condamner » relevait de la justice. Il a ensuite souhaité élargir le débat sur des faits qui doivent poser question « sur le modèle de société que nous sommes en train de proposer ». Et d’évoquer l’enrichissement rapide d’un petit nombre, le tourisme de masse et les locations privées.