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Assassinat d'une jeune fille à Ponte Leccia : réactions d'indignation et de tristesse

Après l’assassinat d’une jeune fille de 18 ans ce samedi soir à Ponte Leccia, les réactions en Corse ont été très nombreuses.

Elus, représentants du monde associatif et citoyens dans leur ensemble ont réagi.

Pour le PNC, "les mots mêmes paraissent dérisoires et vains, tant le drame est atroce et la douleur, insupportable. Qu’il s’agisse d’une « méprise » importe aujourd’hui bien peu. Une enfant a été frappée par la folie meurtrière, à un âge où tous les possibles sont ouverts, où la vie tend à chaque instant les bras. Certes, il nous faudra débattre, proposer un cadre pour lutter contre cette dérive mortifère, construire une société de droit et de paix", déclare le mouvement qui estime aussi qu’aujourd’hui l’heure est au recueillement et au soutien des familles.

Gilles Simeoni estime aussi que "face à cette tragédie sans nom, le moment est au deuil et à la compassion. Viendra ensuite, dès les jours à venir, la nécessité d’exprimer collectivement notre refus des dérives mafieuses, qui menacent d’engloutir les vies et les espoirs de notre peuple et de nos enfants", déclare le président du conseil Exécutif.

"Pourquoi ? Cela doit cesser, comment faire ? Notre société est-elle à ce point de souffrance pour que la vie d’une femme, d’un homme puisse n’être rien ? Nous sommes nombreuses et nombreux à dire que les violences criminelles ne sont pas une fatalité. Nous ne pouvons renoncer à comprendre ce qui dans notre société permet les passages à l’acte. Comprendre ici et maintenant pour prévenir et anticiper, et ne pas abandonner notre jeunesse face à cette banalisation de la violence dont elle est souvent la première victime", tels sont les mots de la LDH de Corse.

L’État a aussi réagi par ses deux plus haut représentants en Corse. "Le préfet de Corse, Jérôme Filippini, et le préfet de la Haute Corse, Michel Prosic, déplorent cet acte et le condamnent avec la plus grande fermeté. Il s'agit du troisième homicide commis en Corse depuis le début de l'année 2025, dans un contexte de violences entretenues par des groupes liés à la criminalité organisée.Cette violence impardonnable a coûté hier la vie d'une jeune étudiante de l'université de Corte. Les services de l’État demeurent déterminés dans la lutte contre la violence armée en Corse et la criminalité organisée".

Le conseiller territorial de la majorité et ancien parlementaire Jean-Félix Acquaviva escrime pour sa part qu’ "après le drame d'Aiacciu de fin d'année et ceux du début 2025, un seuil de trop a été franchi vers l'horreur avec l'assassinat d'une jeune femme de 18 ans. Il n'y a pas de mots. Mes pensées vont à sa famille, ses proches. Assumons nos responsabilités. L'État régalien les siennes."

Pour le député de la seconde circonscription de Haute-Corse, François Xavier Ceccoli, "il ne peut y avoir de fatalité à voir notre île s'enfoncer chaque jour un peu plus dans ce climat de mort, de violence et de prédation, qui ruine notre présent et hypothèque l'avenir de nos enfants. Pour ma part je ne m'y résoudrai jamais". "L'arsenal de lois qui doit être débattu dans les prochains mois devant le Parlement, dans le droit fil de ce qui a été voté dans les années quatre-vingt dans l'Italie des juges Falcone et Borsellino, devra y contribuer de manière décisive."

Pour le maire d'Aiacciu, Stéphane Sbraggia, "une nouvelle fois, la violence frappe en Corse et arrache une vie innocente". "Trop de drames, trop de familles endeuillées, trop d'impunité. Il est plus que temps d'agir avec force et détermination contre cette spirale meurtrière", écrit notamment le maire d'Aiacciu.

Enfin pour le député de la seconde circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani, il s'agit "d'un assassinat de plus, un assassinat de trop. La gangrène mafieuse qui ronge la Corse s’en prend désormais à nos enfants. Le temps est venu d’un sursaut collectif".