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Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la mairie de Bastia : Pierre Savelli réplique

Quelques jours après la fuite d'un rapport provisoire de la Chambre Régionale des Comptes concernant la gestion de la mairie de Bastia entre 2012 et 2020, le maire de Bastia, Pierre Savelli, réplique après les nombreuses critiques.

Pierre Savelli, qui a décliné notre demande d'interview, estime, concernant les ressources humaines, que "lorsque l’on ouvre une salle de spectacles, une médiathèque et une maison des sciences en quartier prioritaire, lorsque l’on double les passages quotidiens des équipes de propreté, lorsque l’on fait de la langue corse, de la démocratie participative ou du développement durable des priorités, ou que l’on augmente nos capacités d’accueil en cantine, on ne fait pas du clientélisme : on fait du service public"

Concernant les remontrances sur le temps de travail effectif des personnels et les recrutements, "les recrutements se sont effectués dans la transparence la plus totale et dans le respect formel des procédures prévues par la loi" tandis que Pierre Savelli "refuse l’allégation qui vise à montrer du doigt nos agents municipaux. À Bastia, on ne travaille pas moins que dans les autres communes de même strate, et on travaille d’ailleurs plus qu’avant 2014."

Pierre Savelli se défend aussi face aux surcoûts de l'Aldilonda, estimant que  "lorsque l’on mène à bien un chantier hors-normes comme celui d’une passerelle sur la mer, à flanc de remparts historiques, l’exceptionnelle technicité de l’opération peut demander des réajustements financiers.". Le maire de Bastia qui en profite pour adresser un lourd tacle à la mandature d'Emile Zuccarelli en soulignant que selon lui "les bastiaises et bastiais comprennent en revanche moins bien que le cimetière de l’Ondina, qui nous a déjà coûté 6,6 millions d’euros se soit effondré et nécessite pour sa réouverture près de 10 millions d’euros de travaux supplémentaires. Bien que nous n’en soyons pas responsables, nous continuons d’assumer chaque jour les conséquences humaines, juridiques et financières du scandale de l’Ondina."