Bastia : le cimetière de l'Ondina sera totalement réhabilité d'ici 2026
Ouvert début 2014, le cimetière de l’Ondina, qui surplombe Bastia, n’aura été un havre de paix que peu de temps. En effet, rapidement, l’effondrement partiel d’un mur d’enceinte et des glissements de terrain à répétition ont rendu ce cimetière en grande partie inaccessible, sauf à des périodes charnières comme la Toussaint.
Plusieurs dizaines de sépultures avaient même dû être déplacées devant la dangerosité du site, dont les travaux avaient été ouverts et conclus sous la mandature d’Emile Zuccarelli.
S’en est suivie une plainte au pénal par la mairie de Bastia, qui a débouché sur un non-lieu, et de longues négociations avec les assurances, et en premier lieu celles de la SNC Vendasi, qui avait livré le gros œuvre, notamment les murs d’enceinte.
Ces assurances ont versé 14 millions d’euros, qui ont permis à la mairie de Bastia de lancer de longs et fastidieux travaux de réhabilitation du site, pour un total de 16 millions d’euros.
Tous les murs devront ainsi être reconstruits ou très fortement renforcés, tandis que le parking a dû être démoli pour être reconstruit avec une pente moins forte. Les sépultures seront toutes accessibles pour la Toussaint, et le seront pleinement par divers paliers jusqu’à la livraison totale au premier trimestre 2026. Objectif, faire enfin de ce site un lieu de paix.
On écoute Pierre Savelli, le maire de Bastia.
Ces travaux sont d’une haute technicité, au vu à la fois du profil très vallonné du site, mais aussi du défi technique que constitue le confortement de murs aussi grands et hauts que fragiles, les divers carottages ayant révélé un ciment de qualité plus que médiocre.
Ce sont ainsi dix kilomètres de ferraillage qui seront réalisés, puisqu’à certains endroits, un nouveau mur sera construit devant le mur actuel pour soutenir ce dernier, avec de nombreux ancrages dans la roche.
On écoute Philippe Schilling, directeur d’études et de projet chez NGE Fondations, qui fait partie du groupement d’entreprises à l’œuvre.