Processus entre l'État et les élus corses : les discussions sortiraient-elles enfin du bourbier ?
Ce mercredi, un nouveau cycle de discussions dans le cadre du processus entre les élus corses et l'État a eu lieu, durant près de neuf heures.
Avant de discuter de la question foncière, qui est la question centrale des discussions du jours, Gilles Simeoni, président de l'Exécutif de Corse, a souhaité faire une mise au point plus politique, fidèle aux positionnements des derniers jours. De son côté, Gérald Darmanin s'est étonné à la fois des mises en cause par certains élus corses suite au report de cette réunion, mais aussi de voir les trois députés nationalistes discuter avec un gouvernement qu'ils combattent dans le cadre de la réforme des retraites.
Interrompu par une pause déjeuner, ce cycle de discussions a malgré tout pris une tournure finalement plutôt positive selon Gilles Simeoni, qui a la sensation que les choses commencent peut-être à avancer, tout en restant prudent. Gérald Darmanin n'a ainsi pas fermé la porte à une autonomie de plein droit et de plein exercice
Sur le foncier, le gouvernement a fourni des réponses moins définitives que les conclusions de ses services.
On écoute Gilles Simeoni.
Côté opposition de droite à l'Assemblée de Corse, la satisfaction est plus franche.
En effet, les propositions portées, à droit constant, sur le foncier, par Jean-Martin Mondoloni, Valérie Bozzi et Marie-Anne Pieri, ont reçu une écoute attentive et positive selon le premier cité. Le gouvernement aurait ainsi été séduit par la proposition d'un dispositif visant à permettre une meilleure occupation des logements vacants.
Il y a la sensation chez Un Soffiu Novu que le processus avance, et qu'il continuera de le faire mais à deux conditions. La première, celle de laisser les techniciens travailler entre les discussions et d'arbitrer lors de celles-ci. La deuxième, que la majorité territoriale et d'autres, selon Jean-Martin Mondoloni, cessent de "demander la lune" face à un gouvernement pas prêt à leur donner.
On écoute Jean-Martin Mondoloni.
Chez le PNC, là aussi, les inquiétudes sont, à défaut d'être dissipées, à tout le moins atténuées.
Concernant le dossier foncier, là aussi le PNC a soumis des propositions à droit constant, tout en soulignant que toute réforme ambitieuse ne pourrait toutefois passer que par une inscription dans la constitution.
Sur le statut de résident, Jean-Christophe Angelini estime que pour la première fois, le gouvernement a avancé des arguments travaillés concernant la difficulté de le mettre en place.
On écoute Jean-Christophe Angelini.
Pour Paul Félix Benedetti, il faut aujourd’hui et plus que jamais faire preuve de conviction, pour obtenir des réponses politiques qui dépassent les seules données techniques. Affichées, pour l’heure, par le gouvernement.
Il faut que la Corse puisse légiférer, dans le cadre d’une autonomie réelle, afin de résoudre par elle même les problèmes auxquels le peuple est confronté.
On écoute l’élu Core in Fronte
Pour Josepha Giacometti, représentante de Corsica Libera, le compte n'y est toujours pas. Toutefois, celle-ci constate que la majorité territoriale se rapproche de la vision qui est la sienne de ce processus et du peu de qualité de celui-ci, et ce depuis le début.
Sur le foncier, là aussi, les doutes sont profonds concernant le niveau élevé d'exigence qu'est celui de Corsica Libera en termes de propositions.
On écoute Josepha Giacometti.