Le Direct

Dérives mafieuses en Corse : cinq thématiques pour une session extraordinaire de l'Assemblée de Corse

Une session extraordinaire de l’Assemblée de Corse consacrée aux dérives mafieuses se tiendra demain vendredi.

« Un grand moment de démocratie » ont dit conjointement les présidents de l’Assemblée et de l’Exécutif mais également les présidents de groupes qui présentaient ce matin les modalités d’organisation de cette réunion

Les collectifs dénonçant les dérives mafieuses, le CESC, les parlementaires et représentants les associations des maires 2A et 2B sont associés à ce débat et participeront à la commission permanente.

L’état en revanche n’a pas souhaité participé au débat, arguant notamment de ne pas vouloir faire ingérence dans certaines enquêtes en cours.

Gilles Simeoni l’a dit cette session n’est qu’un début, elle s’articule autour de cinq thématiques : Ethique et politiques publiques – Travail sur les secteurs économiques particulièrement exposés – Drogues- Outils et procédures spécifiques – Enjeux culturels et sociétaux.

Dès la résolution solennelle votée demain, d’autres cycles de discussions seront opérés pour avancer sur ce dossier essentiel pour la société Corse a dit Le président de l’Exécutif.

On l’écoute

 

Tous les groupes auront un temps de parole doublé pour pouvoir s’exprimer sur cette question des dérives mafieuses. Pour Avanzemu, la tenue de cette session extraordinaire est de première importance. Elle reflète surtout le fait que les élus de la Corse ne souhaitent pas restés bras croisés face à ce phénomène. Cette session est une première en France, alors que d’autres territoires connaissent le même problème autour de la grande criminalité, seuls les élus corses s’emparent de la question a dit Julia Tiberi.

On l’écoute

 

Paul Felix Benedetti se réjouit également de la tenue de cette session. Car pour lui le constat est âpre.

Des centaines d’assassinats en 30 ans en Corse et un état qui ne fait pas valoir son pouvoir régalien pour traquer la grande criminalité, préférant déferer des nationalistes : le président du groupe Core in Fronte n’est pas tendre à l’endroit des gouvernements successifs.

Pas question pour autant de faire preuve de fatalisme, le politique doit prendre le dessus et proposer un autre modèle de société a dit Paul Felix Benedetti

On l’écoute