Le Direct

Yvan Colonna : omissions et dissimulations en questions au sein de la commission d'enquête parlementaire

Premières auditions ce mercredi, dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur l'assassinat d'Yvan Colonna, au sein de la maison centrale d'Arles.

En ouverture de ces auditions, qui pour ce mercredi se sont concentrées sur les deux derniers directeurs de la maison centrale, Jean-Félix Acquaviva, député de la seconde circonscription de Haute-Corse et président de la commission, a rappelé toute l’importance de cette dernière. Le but est de faire éclore la vérité et d’éclaircir les propos, parfois contradictoires avec l’enquête de l’inspection générale de la justice, tenus lors de premières auditions en mars 2022.

Jean-Félix Acquaviva dit avoir été "désagréablement surpris de constater, à la lumière des conclusions de l'inspection générale de la justice, que la relativisation de certaines procédures, la dissimulation et le fait d'omettre, volontairement et gravement certains faits essentiels à la recherche de la vérité, avaient été une règle adoptée par les personnes auditées".

On écoute le député de la seconde circonscription de Haute-Corse et président de la commission, Jean-Félix Acquaviva.

Pour Laurent Marcangeli, rapporteur de la commission et député de la première circonscription de Corse-du-Sud, le dossier de l’assassinat d’Yvan Colonna doit permettre, au-delà du fait lui-même, de cibler les dysfonctionnements de l’institution pénitentiaire dans son ensemble. Le tout pour en tirer des enseignements et éviter que de tels faits se reproduisent.

Mais le député de la première circonscription de Corse-du-Sud souhaitait surtout savoir comment Franck Elong Abé a pu bénéficier d’un régime de travail au sein de la prison, alors même que son parcours faisait état de très nombreux incidents.

 On écoute Laurent Marcangeli.

Que ce soit du côté du président, du rapporteur ou même des membres de cette commission les mêmes questions, les mêmes interrogations, et les mêmes doutes sur des "omissions et dissimulations".

Absence de surveillance, absence de signalisation du comportement de Franck Elong Abé, accès de ce dernier à un travail en détention 15 jours seulement après un incident grave et son placement à l’isolement : toutes les interrogations ont porté sur ces faits.

Écoutons un extrait de ces questions qui retrace le sentiment général de cette première journée à travers les questionnements des députés Habib, Soulignac, Colombani et Baudry.

Pas vraiment de réponse de la part de Corinne Puglierini, la directrice qui a quitté la centrale quelques jours avant l’assassinat d’Yvan Colonna.

On écoute.