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Transports maritimes : touché coulé

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - C'est demain (jeudi) et vendredi que l'assemblée de Corse va se pencher sur deux dossiers on ne peut plus épineux et qui défrayent la chronique depuis des semaines : les transports. Il faut le dire au pluriel car les deux dossiers, aérien et maritime, ont suscité ces derniers temps des moments de tensions très vives avec la collectivité de Corse qui est en quelques sortes le donneur d'ordre en la matière. A l'occasion d'une conférence de presse donnée ce matin, Paul Giacobbi l'a dit haut et fort: le système maritime ancien a vécu et la refonte totale de celui-ci découlera d'une application stricte et entière de la loi, rien que la loi. Retour donc aux fondamentaux du transport maritime sur la Corse, c'est-à-dire le service de base uniquement sur le port de Marseille. Exit donc le service complémentaire pour l'été et la fameuse aide sociale au passager transporté, deux systèmes qui ne cadrent plus avec les canons de la réglementation européenne en matière de transports maritimes. Pas question non plus d'étendre au port de Toulon la délégation de service public. La proposition de l'office des transports est donc précise et se décline de la manière suivante. Sept cargos mixtes sont amplement suffisants pour transporter 410 000 passagers par an, soit 34 000 par mois. Ils le sont autant pour faire traverser un million quatre cent mille mètres linéaires de fret par an car il y aura en tout 46 traversées par semaine et ce 7 jours sur 7 pour Ajaccio et Bastia. Nous vous faisons grâce de la mise au point très rude ce matin du président de l'Exécutif mais on peut la résumer en une phrase: " ce n'est donc pas la DSP qui est en cause mais la gestion calamiteuse de la compagnie qui prétend que la CTC doit régler l'ardoise de son incurie". Bonjour l'ambiance.