Trafic maritime : la grève de trop ?
(A.Bertocchini & M.Lanfranchi - Alta Frequenza) - Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain! C'est ce que l'on peut prédire, sans être grand clerc, à propos de la tension qui monte, qui monte, entre les pouvoirs publics, quels qu'ils soient, et les marins de la SNCM. Une nouvelle fois la démonstration a été faite que la Corse peut vivre finalement sans la SNCM, à la condition bien sûr que les droits fondamentaux de libre circulation des personnes et des biens soient respectés. Ce qui n'a plus été le cas à l'occasion des conflits "durs" à la SNCM et ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Face à un trafic quasiment normal malgré plus d'une semaine de grève, les marins ont bien compris qu'il n'y aurait pas de salut, pour eux, sans le blocage des ports et des navires qui continuent à assurer le service. Ce fut chose faite aujourd'hui avec l'occupation de navires de la CMN à Bastia et à Marseille par des marins de la CGT. Paul Giacobbi évidemment ne pouvait pas rester inactif face à cette situation; il a envoyé aujourd'hui même au préfet des Bouches du Rhône un courrier dans lequel il "enjoint l'Etat à assumer toutes ses obligations, pour que le Kalliste puisse recouvrer sa liberté". "Si, dans cette affaire, l'Etat manque de l'autorité nécessaire ce serait un signe grave, qui, de surcroît, conduirait la Corse dans une impasse", conclut le président de l'Exécutif. Cette situation pourra-t-elle perdurer encore longtemps ?
Ecoutez Victor Castellani, directeur de La Méridionale pour la Corse.