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Processus de discussion entre la Corse et Paris : l'exécutif de Corse tape du poing sur la table et demande que les discussions s'ouvrent au plus vite

Alors que l'heure semble devoir être à la procrastination du côté de l'exécutif parisien en attendant plus encore que la nomination du gouvernement, le passage du rubicon des législatives, l'Exécutif de Corse tape du poing sur la table.

Celui-ci estime que "ce qui s’est passé depuis lors ne peut que conforter nos craintes et nos interrogations. En ce qui concerne le calendrier, l’engagement du processus reste suspendu à la désignation du nouveau Gouvernement. Y compris lorsque cette désignation sera intervenue, l’ouverture de la période de réserve et la campagne des législatives risquent de conduire Paris à proposer une date début juillet, pour un début effectif du processus en septembre. Un tel calendrier s’assimilerait à un enlisement de la démarche. Il est donc indispensable que la première réunion soit fixée dans les jours à venir"

L'Exécutif de Corse renchérit en expliquant qu'"au delà du risque de dérapage du calendrier, et cette fois ci sur le fond, force est de constater que, depuis la fin de la visite de Gérald Darmanin en Corse, tous les signaux envoyés depuis Paris ont été négatifs : déclarations lors de la campagne présidentielle en retrait sur la perspective d’autonomie ; silence persistant du Gouvernement depuis l’élection présidentielle ; interpellations musclées d’agriculteurs ou de lycéens et d’étudiants ; appel suspensif formé pour la troisième fois contre la décision des juges du Tribunal spécialisé de Paris d’accorder à Pierre Alessandri un régime de semi-liberté…"