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Procès en appel des gîtes ruraux : Paul Giacobbi charge son cabinet de l'époque

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - C'est ce mercredi matin que dans le cadre du procès en appel à Bastia de l'affaire des gîtes ruraux, Paul Giacobbi, président du conseil général de Haute-Corse au moment des faits, a livré son éclairage et sa version des faits. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celui-ci a vidé son sac. Une nouvelle fois, c'est le grand absent de ce procès, Jean Leccia, assassiné en mars 2014, qui a tenu un rôle central dans les déclarations de Paul Giacobbi. Selon lui, Jean Leccia cachait vraisemblablement des choses, parlant même de "trahison" à son égard. Une trahison venant aussi de son cabinet selon ses propos, puisqu'il a affirmé "ignorer" ce qu'il s'était passé, qualifiant les faits de "fraude" et de "vols",' marquant un vrai changement de stratégie de défense par rapport à celle employée en première instance, puisque l'ancien président du conseil général à nommément et lourdement mis en cause Dominique Domarchi et Augustin Viola. Aussi, Paul Giacobbi a affirmé que s'il n'a subi aucune pression de son cabinet, Dominique Domarchi et Augustin Viola "avaient une partie du pouvoir d'initiative" sur le budget des aides et subventions. Soulignant ses absences répétées en raison de son mandat de député, Paul Giacobbi a mis en avant le fait qu'il déléguait beaucoup et que les dossiers de gîtes n'étaient pas dans son périmètre. Selon lui, ses conseillers l'ont trahi, "ont abusé de [sa] confiance" et lui ont "manqué" par "intérêt personnel". À l'heure actuelle, Paul Giacobbi répond aux questions de l'avocate générale, de la partie civile et de la défense.