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Procès de l'incendie du bureau d'Ange Santini : La cour s'est retirée pour délibérer

(Laetitia Pietri - Alta Frequenza) - Le procès devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio des cinq personnes poursuivies dans le cadre de l’enquête sur l’incendie du bureau d’Ange Santini s’est donc ouvert à 15 heures. Fait important à signaler, la collectivité territoriale de Corse ne s’est pas portée partie civile. Des petits incidents ont éclaté au moment de l’entrée où des militants venus soutenir les prévenus n’ont pas pu pénétrer dans l’enceinte du tribunal. Très vite tout est rentré dans l’ordre. A la barre donc cinq personnes que l’on peut distinguer en deux groupes. Trois jeunes d’abord jugés pour dégradations de bien public en réunion et vols en réunion. Plus clairement, ils sont accusés de s’être adonnés à une bataille d’extincteur dans les bureaux et d’avoir mangé des lasagnes et bu l’alcool de la Collectivité. Alexandre, Maxime et Loïc, trois amis d’enfance reconnaissent les faits. Ils disent ensuite avoir été sortis du bureau avant l’incendie par un groupe de quatre/cinq personnes encapuchonnées. Le procureur de la république a requis deux mois d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt et trois mois pour le troisième au vu de son passé judiciaire. Les deux autres Anthony Bozzi et Félix Benedetti membres tous deux du Rinnovu comparaissaient, eux, pour destruction de bien public c’est-à-dire l’incendie du bureau. Tout de suite, ils ont nié les faits. Le procureur a appuyé sa thèse sur des clichés pris par les caméras de surveillance. Une thèse que la défense s’est appliquée à démonter point par point, dénonçant tout d’abord la procédure « Je n’ai eu que quelques heures pour étudier le dossier alors que l’accusation a eu plus de dix jours », a déclaré l’avocat. Puis il s’est attaqué au dossier qualifié de lacunaire. «Ce n’est pas mon client sur les photos, vous n’avez aucune preuve», a-t-il déclaré avant de dénoncer selon lui, un faux PV de perquisition et la non-vérification des alibis. Le procureur a requis douze mois de prison ferme pour Felix Bendetti et douze mois plus deux mois supplémentaires pour Anthony Bozzi pour refus de prélèvement d’ADN. La cour s’est retirée pour délibérer.