Procès de Bruno Garcia-Cruciani pour le meurtre de Julie Douib : la douleur des familles au centre de la journée de lundi
- 15/06/2021
- Corse Justice
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Lingua corsa
Nouvelle journée d'audience ce lundi dans le cadre du procès de Bruno Garcia-Cruciani, meurtrier présumé de Julie Douib.
Une journée marquée notamment par plusieurs témoignages. D'abord, celui d'une amie de Julie Douib qui a annoncé sa mort à l'un de ses deux fils, lequel a deviné avec des mots glaçants ce qu'allait lui annoncer cette amie " papa il a fait pan pan ? Il l'a tuée ? Il l'a fait ? ".
Par la suite à la barre, sa mère, Violetta, à la voix tremblante et au souffle court, submergée par l'émotion. Celle-ci, après avoir exprimé une inextinguible détresse, a souligné que l'accusé a volé l'identité de sa fille selon elle. "Il voulait en faire un objet. Julie s'est éloignée de ses amis et de nous".
Son frère Jordan, après avoir raconté le calvaire de sa sœur, a mis en avant sa vie d'aujourd'hui "je vis sous médocs. J'essaie tout pour que cette douleur ne m'anéantisse pas. Je mens à mes filles parce que je ne veux pas qu'elles sachent qu'un papa peut tuer une maman. Je n'arrive pas à consoler mes filles".
Enfin, Lucien Douib a raconté que si l'un de ses deux petits-fils accepte les gestes d'affection, l'autre a attendu deux ans et demi pour lui "faire un bisou", lui reprochant d'avoir "envoyé son papa en prison". Deux enfants qui ne veulent plus entendre parler de leur père. Lucien Douib a terminé en indiquant que s'il se bat aujourd'hui contre les violences faites aux femmes, c'est parce que Bruno Garcia-Cruciani a "assassiné [sa] fille", et qu'un homme "ne peut décider de la vie de quelqu'un"
Puis, l'expert-psychiatre a affirmé que les seuls regrets du prévenu concernent " sa situation personnelle", se posant en victime, selon lui, de "l'acharnement de son beau-père et des médias".
Jordan Douib revient, avec une forte émotion, sur ce qu'il a pu dire à la barre.
Aujourd'hui, Bruno Garcia-Cruciani s'exprimera de nouveau avant l'enquête de personnalité, puis le début des plaidoiries.
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