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Procès d'Yvan Colonna : la cour se penche sur les aveux

Procès d'Yvan Colonna : la Cour se penche sur les aveux

(Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - La cour d’assises spéciale de Paris s'est enfin penchée aujourd'hui (jeudi) sur les fameux aveux qui avaient désigné Yvan Colonna comme le tireur, avant d’être retirés. Ces aveux émanaient de certains membres du commando ainsi que de leurs épouses et compagnes. C’est donc Nicole Hubert-Balland, la compagne de José Versini, qui a été entendue la première par la cour ce matin. Et d’entrée, elle est revenue sur ses aveux. Selon elle, ils lui ont été extorqués dans un « climat de grande confusion », précisant même, n'avoir évoqué certains noms qu'après avoir lu des procès-verbaux mis à sa disposition par les policiers qui l'interrogeaient. Et c’est là un moment important du procès, puisque après son témoignage, c’est au tour du policier de la DNAT qui l’a justement interrogé de se retrouver à la barre. Si de prime abord, il dément avoir fait lire les procès verbaux, un procédé selon lui « contre-productif et dangereux », il déclare ensuite, pressé par la défense : « je lui ai bien montré le PV, mais je ne lui ai pas donné à lire. ». Cet après-midi, c’était l’épouse de Pierre Alessandri qui était à la barre. Elle a de suite indiqué « l’énorme pression » qu’elle aussi aurait subie. « J’entendais des coups, des gens pleuraient et le juge a menacé d’envoyer mes enfants à la DDASS », a-t-elle déclaré pour justifier ses aveux devant le juge. « J’étais perdue, j’ai signé sans regarder ». Un témoignage qui n’a pas eu la portée voulue par la défense cependant, puisqu’elle a indiqué à la cour maintenir l’ensemble de ses déclarations concernant le commando, à l’exception des passages sur Yvan Colonna.