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Municipales de 2020 à Bastia : de l'inéligibilité requise contre Fabienne Giovannini

Ce mardi, le tribunal correctionnel de Bastia avait à juger du dossier de Fabienne Giovannini, qui comparaissait pour atteinte ou tentative d'atteinte à la sincérité du scrutin des municipales de 2020 à Bastia. L'ex-élue territoriale était soutenue par le seul François Alfonsi, accompagné de quelques militants.

Sujet de cette comparution devant le tribunal, trois lettres les 2, 9, et 15 juin 2020, envoyées par celle qui était alors présidente de l'Office HLM aux résidents de plusieurs immeubles HLM bastiais, entre les deux tours de l'élection muncipale.
Face à un tribunal pointant du doigt le timing de ces courriers, et leur ton pouvant être favorable à Gilles Simeoni et par ricochet à Pierre Savelli, Fabienne Giovannini a plaidé la bonne foi. Celle-ci a expliqué avoir voulu adresser un bilan de son action et un courrier d'information concernant la validation de futurs travaux devant l'Assemblée de Corse.

De son côté, le procureur de la République, côté ministère public, a rappelé que le tribunal administratif a estimé que ces courriers relevaient de la polémique électorale, tout en soulignant que si elle a agi en connaissance de cause, elle ne peut être considérée comme malhonnête.

Celui-ci a requis 2 000 € d'amende dont 500 € fermes, ainsi que trois ans d'inéligibilité à l'encontre de Fabienne Giovannini.
L'avocat de Fabienne Giovannini, maître Dominique Casanova, a souligné l'état catastrophique dans lequel l'office a été récupéré par Fabienne Giovannini, expliquant que son courrier a été basé sur des éléments objectifs et non-partisans. Il a souligné que celle-ci s'est dévouée corps et âme dans une fonction bénévole et a plaidé la relaxe. Emue, Fabienne Giovannini a mis en avant pour conclure l'audience le choc qu'a représenté pour elle son interpellation et sa garde à vue, et a demandé à la cour de la rétablir dans son honneur. Le délibéré sera rendu le 18 juin à 14h.

On écoute maître Dominique Casanova.

De son côté, maître Jean-André Albertini, qui représentait le groupe d'opposition Unione per Bastia, estime que l'interventionnisme électoral reproché à Fabienne Giovannini est matériellement caractérisé.

On écoute maître Jean-André Albertini.