Le chantier du câble électrique de nouvelle génération entre l'Italie et la Corse lancé à Lucciana
Ce jeudi, c'est armés de truelles et de ciment que les divers officiels ont lancé un chantier d'envergure, celui de la station de conversion du câble SACOI3 à Lucciana.
En effet, en 2029, avec plus de cinq ans de retard sur le calendrier initial, ce câble nouvelle génération va prendre le relais d'une ligne vieillissante entre Toscane, Corse et Sardaigne datant de 1967. La station de conversion de Lucciana, qui date de 1985, va elle aussi céder sa place à une nouvelle station plus performante.
Ce chantier de 1,8 milliard d'euros dans sa globalité, en Italie, en Sardaigne et en Corse, va permettre de doubler la capacité de cette ligne, qui pourra apporter 100 MW à la Corse contre 50 actuellement. Le câble sous-marin sera changé, tout comme la portion corse, surtout aérienne, entre Bonifacio et Lucciana
La liaison SACOI3 continuera de représenter un tiers de l'électricité consommée en Corse. Et même si cela peut paraître antinomique, Gilles Simeoni, président de l'Exécutif de Corse, l'assure : il s'agit bien d'un pas supplémentaire vers une forme d'autonomie énergétique de l'île. De plus, les entreprises corses vont bénéficier de 200 millions d'euros de retombées grâce à ce chantier.
On écoute Gilles Simeoni.
Côté EDF, c'est un investissement des plus importants, entre 350 et 400 millions d'euros, qui vient s'ajouter à la construction de la centrale du Ricantu à Ajaccio.
De quoi écrire une nouvelle page de l'énergie en Corse. Même si l'énergie venant de l'Italie reste fortement carbonée, à près de 80%, le doublement de ce qui est qualifié de filet de sécurité va permettre de développer plus sereinement les énergies renouvelables.
En attendant SACOI3 et la centrale du Ricantu, EDF tient à rassurer : la production d'énergie en Corse reste fiable.
On écoute Antoine Jourdain, directeur SEI EDF.