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La métropolisation d'Ajaccio, et celle de Bastia, s'invite à la Communauté d'Agglomération de Bastia

La métropole de la discorde s’est invitée lors des débats de la Communauté d’Agglomération de Bastia ce lundi. Alors que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a réitéré la volonté gouvernementale de métropoliser Ajaccio, Bastia et son agglomération doivent-elles demander la même chose ?

Une question qui a entraîné des réponses parfois en entre deux, et une résolution votée par la majorité communautaire, tandis que l’opposition bastiaise via Jean Zuccarelli, Hélène Salge et Julien Morganti s'est abstenue.

Cette résolution estime que c’est à la Corse autonome de décider, une fois l’autonomie obtenue, d’une éventuelle métropolisation. Une réflexion à laquelle l’ensemble des communautés de communes doivent être associées.

De son côté, Louis Pozzo di Borgo a clairement l’impression que le gouvernement cherche à satisfaire une droite ajaccienne beaucoup plus compatible avec sa vision des choses.

On écoute Louis Pozzo di Borgo, président de la CAB.

Au sein de la majorité communautaire, Emmanuelle de Gentili est celle qui a exprimé l’opposition la plus claire et nette à toute métropole en Corse. Selon elle, la métropolisation d’Ajaccio et donc éventuellement de Bastia viderait de sa substance l’autonomie en cours de discussion.

Pour elle, la Collectivité de Corse ne peut être dépossédée des deux principaux pôles économiques de Corse, au risque de créer de nombreuses difficultés.

On écoute Emmanuelle de Gentili.

A l’inverse, Julien Morganti est lui en faveur d’un tout ou rien : soit aucune métropole, soit deux métropoles à Ajaccio et Bastia. L’opposant bastiais est un farouche défenseur de la métropolisation des deux communes, arguant que la Collectivité de Corse resterait la plus grande collectivité du nouvel ensemble.

Pour lui, la majorité communautaire a loupé le coche en se jetant trop tard dans un débat ouvert depuis six mois, et en votant une résolution tiède.

On écoute Julien Morganti.