La colère de la rue à Corti : 10 à 12 000 manifestants pour dénoncer un < scandale d'État > et réclamer la vérité

Entre 10 et 12 000 personnes ont manifesté à Corti (Haute-Corse) ce dimanche pour soutenir Yvan Colonna.

Jeunes, étudiants, élus, représentants du monde associatif, de la société civile avaient fait le déplacement depuis les quatre coins de Corse pour réclamer la vérité suite à la tentative d’assassinat dont Yvan Colonna a été victime.

Une marée humaine et un cortège qui s’étalait de la place de la gare jusqu’au cours Paoli. Des délégations kanaks étaient également présentes, un soutien massif s’est également ressenti en Sardaigne et en Catalogne.

Devant la sous-préfecture, un mur anti-émeute avait été installé par les forces de l’ordre. Des incidents ont éclaté devant ce mur anti-émeute, où les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes, de canon à eau et de grenades assourdissantes ; les manifestants tirant divers projectiles.

Au moins 24 manifestants ont été blessés et ont été pris en charge par les pompiers. La préfecture de Haute-Corse indiquait, par ailleurs que quatre gendarmes ont également été touchés. « Leur état a nécessité leur prise en charge dans une structure hospitalière » a précisé la préfecture.

Parmi les personnalités présentes, le président du conseil exécutif de Corse a déploré l’attitude répressive de l’État, qui n’a montré aucun signe d’apaisement bien au contraire.

On écoute Gilles Simeoni

Jean-Christophe Angelini était aussi présent parmi les manifestants. Le leader du groupe Avanzemu et maire de Portivechju estime qu’aujourd’hui la vérité est vitale. Une exigence de justice à laquelle l’État devra se soumettre.

On écoute Jean-Christophe Angelini

Le député de la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani a participé à la prise en charge des blessés parmi les manifestants. Il a déploré fortement lui aussi l’attitude méprisante et le manque de clarté de l’État.

On écoute Paul-André Colombani

Corsica Libera, de son coté, estime que « ni les exactions policières qui ont fait vingt cinq blessés parmi les manifestants, ni les mensonges des rocambolesques thèses officielles, concernant le sort subi par Yvan Colonna, ne détourneront notre jeunesse de ses idéaux ».

« Elle vient d’en apporter une nouvelle fois la démonstration par sa détermination (...) car seules la lutte et la mobilisation de toutes les énergies seront de nature à faire éclater la vérité, et à arracher des prisons abattoirs où ils sont détenus tous les otages de l’État français », conclut Corsica Libera.