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La Chambre d'Agriculture de Haute-Corse et la FDSEA de Haute-Corse pour une traçabilité des bovins mais contre le puçage obligatoire

Depuis quelques jours, un dossier suscite des tensions dans le monde de l'élevage bovin. La Corse a en effet été choisie pour être le territoire test du puçage BOLUS obligatoire pour les bovins, autrement dit l'introduction d'une puce électronique dans l'estomac des vaches et veaux de plus de six mois, recupérée à l'abattage.

Si en 2026, un éleveur n'a pas équipé tout son cheptel d'un BOLUS, dans le cadre d'une opération d'un budget de 5 millions d'euros financée par l'Etat, il ne sera plus éligible aux aides agricoles.

Une perspective qui n'est pas du tout du goût de la Chambre d'Agriculture de Haute-Corse et de la FDSEA de Haute-Corse. Selon eux, la Corse paie sa réputation de fraude massive à l'élevage en étant territoire test. Mettant en avant la difficulté d'introduction du BOLUS dans l'animal et les souffrances causées à ce dernier, ils demandent que les éleveurs puissent avoir le choix d'une méthode de tracabilité. Le bouclage ADN, moins cher et moins douloureux pour l'animal, mais tout aussi efficace selon les agriculteurs, est mis en avant.

On écoute Joseph Colombani, président de la Chambre d'Agriculture de Haute-Corse.

Il y a quelques mois, Philippe Flori, éleveur de bovins, a fait le choix d'équiper son cheptel de BOLUS. Une opération qui s'est très mal passée selon lui. Au delà des souffrances infligées à l'animal et des difficultés à lui faire ingérer le BOLUS, il affirme que quatre de ses bêtes sont mortes dans la semaine après l'ingestion du BOLUS, alors que deux autres l'ont rejeté dans la journée.

Lui aussi milite pour la solution du bouclage ADN.

On écoute Philippe Flori.