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Condamnation d'Yvan Colonna : revue de presse

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - Revue de presse, au lendemain de la condamnation à perpétuité d’Yvan Colonna hier soir (jeudi). La presse nationale française s’exprime longuement aujourd’hui sur cette décision. Dans « L'Indépendant du Midi » par exemple, il est écrit que « bien que l'avocat général ait affirmé que Colonna est celui qui, ce soir-là, a appuyé sur une détente et a tiré trois balles sur le préfet, la question, au terme d'un mois de débats, reste entière : qui a tué Claude Erignac ? ». L'éditorial de ce journal rappelle notamment que « le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait désigné comme l'assassin dès son arrestation en juillet 2003 » le condamné d'aujourd'hui. L’éditorial de « La République du Centre » indique de son coté que « les sept magistrats de la Cour d'assises spéciale de Paris n'ont pas voulu se laisser gagner par l'ombre d'un doute ». L'éditorialiste espère « qu'en appel, les langues se délient, les consciences se libèrent. Pour que la vérité, elle, ne soit pas bafouée... à perpétuité ». « L'Est Républicain » reconnaît de son coté que « des doutes, des zones d'ombre, des erreurs, des choses qu'on n'avait jamais entendues auparavant ont été dévoilés durant les quinze premiers jours des débats », mais pense qu’ « au final, le message du tribunal spécial est clair : il n'y pas d'excuses ou de justifications politiques à un acte aussi vil et monstrueux que celui d'abattre de sang-froid un homme désarmé ». « Libération » évoque de son coté Claude Erignac, écrivant que « la mort de ce juste entache la mémoire corse ». « Libération » écrit aussi que dans sa majorité, le peuple corse « ne veut pas de l'indépendance et encore moins d'une indépendance arrachée par la violence ». Dans « Paris-Normandie », on peut y lire le peu de conviction mis par Alain Ferrandi à innocenter Yvan Colonna et considère que les mots de compassion de l'accusé pour la veuve du préfet assassiné tiennent du « service minimum délivrés à une épouse qui ne saurait s'en accommoder ». Enfin Le Télégramme se réjouit que le procès n'ait pas « dérapé sur la question corse ».