Le Direct

Bastia : la préfecture fait une mise au point avant le rassemblement au mot d'ordre Racailles Fora de Paese Novu

Ce samedi, à 13h30, un rassemblement sous le mot d'ordre Racailles Fora aura lieu au city-stade du quartier de Paese Novu à Bastia. Parti d'un appel sur Snapchat, ce rassemblement au mot d'ordre "racailles fora", qui n'a pas d'organisateur officiel, est officiellement soutenu et relayé uniquement par des mouvements d'extrême droite, comme le parti Reconquête ou l'association Palatinu.

Pour rappel, ce rassemblement intervient suite à une rixe entre plusieurs jeunes dans la nuit de vendredi à samedi dernier sur le parking d'un centre commercial de Furiani. Quatre jeunes, dont le jeune s'étant dit victime d'une agression par plusieurs personnes, et sujet de ce rassemblement de soutien, seront jugés le 12 février prochain pour violences volontaires.

Dans un communiqué, la préfecture de Haute-Corse souligne que "cette manifestation n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration auprès de la préfecture et se déroulant sans organisateur officiel, aucune base réglementaire ne permet de procéder à son interdiction formelle. Toutefois, et afin de prévenir tout débordement ou tout trouble à l’ordre public qui pourrait survenir à cette occasion, un dispositif de sécurité sera mis en place par les forces de l’ordre. Dans ce cadre, tout acte de violence ou tout manquement à la loi seront strictement contrôlés et pris en compte en vue d’un traitement approprié. Pour rappel, l’incitation à la haine ou à la violence à l'égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, constitue un délit puni d’une peine de prison jusqu’à 1 an et de 45 000 € d’amende.

Au regard du caractère haineux et raciste de certaines publications partagées sur les réseaux sociaux, M. le préfet de la Haute-Corse appelle chacune et chacun au calme, en soulignant la nécessité de laisser la Justice faire son travail."