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Annonces d'Emmanuel Macron sur la Corse : les réactions

« Nous sommes à un moment historique. L’esprit de responsabilité et le sens du devoir dont vous avez fait preuve interdisent l’indifférence et le statu quo ». Ce sont les mots d’Emmanuel Macron, le président de la République ce matin (jeudi) dans l’hémicycle de l’Assemblée de Corse.

« Le statu quo serait notre échec à tous » a également dit Emmanuel Macron dans son discours. Le président a indiqué que « la Corse a besoin de davantage de liberté et la reconnaissance de sa singularité. Pour cela nous devons faire entrer la Corse dans notre Constitution à travers un article inédit ».

Plus concrètement Emmanuel Macron a ainsi expliqué vouloir donner à l’Assemblée de Corse la possibilité de mieux adapter les normes. Un droit d’adaptation qu’il faudra simplifier pour éviter les blocages.

Il faudra aussi étudier la possibilité de définir la norme dans les domaines de compétence transférées, mais sous contrôle du conseil d’État. Une autonomie mais pas forcément législative donc. Il faudra débattre durant ces six mois sur ce thème essentiel de la revendication nationaliste.

Au chapitres des réactions, Jean-Félix Acquaviva estime que les propos du président de la République constituent un bon point de départ et ont surtout une portée politique.

Certes tous les voyants ne sont pas au vert et il manque des mots importants dans ce discours, mais tout est aujourd’hui du domaine de l’envisageable selon lui, dans la mesure où la singularité de la Corse a été abordée tout comme un possible pouvoir normatif.

On écoute le député de la seconde circonscription de haute Corse.

Pour Laurent Marcangeli, le discours d’Emmanuel Macron revêt un caractère historique et est une ouverture sur un compromis qui pourrait l’être tout autant.

Chacun doit aujourd’hui travailler pour proposer un texte capable de sortir des logiques de conflit et de défiance entre la Corse et l’État.

On écoute le député de la première circonscription de Corse-du-Sud.

Jean-Christophe Angelini, président du groupe Avanzemu s’est dit quant à lui satisfait et prudent.

Satisfait d’un discours à la portée politique, et prudent quant au contenu de ce que revêtirait le futur article concernant la Corse dans la constitution.

Il y a des mots qui n’ont jamais été prononcés et qui ouvre le dialogue et d’autres qui manquaient a dit Jean-Christophe Angelini.

On l’écoute.

Même constat pour Paul-Félix Benedetti de Core in Fronte qui espère cependant que les 6 mois à venir seront des plus constructifs.

On écoute l’élu Core in Fronte.

Corsica Libera était pour sa part absent de l’hémicycle ce jeudi, estimant que la venue d’Emmanuel Macron était un non-évènement.

Pour Josepha Giacometti, ce non-évènement s’est confirmé à travers les paroles du chef de l’État qui s’est contenté de surfer sur les mots sans réel contenu.

On l’écoute.