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Affaire du veau jeté d'un pont en Corse : Jean-Dominique Orsoni condamné à dix mois de prison dont quatre fermes

Ce lundi avait lieu le procès de Jean-Dominique Orsoni, ce jeune éleveur de vingt ans originaire du Niolu qui, une soirée d'avril 2019, a jeté d'un pont un veau encore vivant qu'il avait enfermé dans le coffre de sa voiture, selon lui après avoir renversé l'animal.

Selon le jeune homme, il s'agissait d'abréger les souffrances de cet animal, qui avait, toujours selon lui une patte cassée. Un argumentaire contré par des pièces en possession du parquet, le montrant, hors de cette affaire, posant avec un chat mort et un fusil sur une photographie retrouvée sur son téléphone portable.

Si l'identité de l'homme ayant filmé la scène n'est toujours pas connue, le troisième homme présent est venu témoigner à la barre, disant avoir honte de n'avoir su stopper la "pulsion" de son ami d'enfance, selon lui apprécié de tous.

Alors que les parties civiles ont demandé réparation et des peines complémentaires visant à l'interdire de détenir un animal, la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot, avait requis, au vu des éléments en sa possession et notamment de la fameuse vidéo, seize mois de prison dont dix fermes avec maintien en détention, et une peine complémentaire de dix ans d'interdiction de détention d'un animal.

De son côté, Marc-Antoine Luca, l'avocat du jeune homme, a plaidé la clémence, soulignant notamment la détresse dans laquelle se trouvait Jean-Dominique Orsoni au moment des faits, suite à une rupture sentimentale.

Finalement, le tribunal judiciaire a infligé dix mois de prison dont quatre fermes avec maintien en détention, le reste de la peine étant soumis à un sursis probatoire de deux ans et une obligation de soins. En outre, il lui a été interdit de détenir un animal pendant trois ans, tandis qu'il devra régler 6 000 € aux parties civiles.

On écoute maître Marc-Antoine Luca

 

De leur côté, la majorité des associations se satisfait de ce jugement. 

Un jugement équilibré dans une affaire qu’il faut essayer de dépassionner selon maître Valérie Vincenti, qui représentait la SPA de Corse.

 

Un avis que ne partage pas forcément maître Patrice Grillon, pour l’association Stéphane Lamart, pour qui trois ans d’interdiction de détenir un animal n’est pas suffisant

On écoute Patrice Grillon