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Yvan Colonna accuse la cour d'être là en service commandé

( Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - Yvan Colonna a accusé ce matin (lundi) les magistrats de la cour d'assises spéciale de Paris "d'être là en service commandé pour le faire condamner au nom de la raison d'Etat". Jugé en appel pour l'assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998, il a dit bénéficier "d'un procès sous influence", alors qu'il a toujours clamé son innocence. "Je vous ai dit dès le début que ce procès est sous influence. Vous m'avez dit "on verra". J'affirme que vous êtes en service commandé pour me faire condamner au nom de la raison d'Etat", a lancé Yvan Colonna à la cour, rappelons-le, uniquement composée de magistrats. "Et la cerise sur le gâteau, c'est votre déloyauté par rapport à cette lettre que vous n'avez pas lue", a-t-il ensuite lancé au président Didier Wacogne. Ce dernier fait bien évidemment allusion au témoignage de Didier Vinolas, qui vendredi dernier, a affirmé détenir les noms de deux suspects de l'assassinat du préfet de Corse qui seraient "peut-être" encore en liberté (voir par ailleurs). Didier Wacogne a annoncé dès la reprise de l'audience qu'il faisait citer Yves Bot et l'ancien patron du RAID Christian Lambert dont les noms ont été évoqués par Didier Vinolas. "Au regard des déclarations de Didier Vinolas", Didier Wacogne va également faire citer "dans les plus brefs délais" Jacques Naudin, ancien sous-préfet de Corte, et un ancien fonctionnaire des Renseignements Généraux en Corse. Le premier aurait fait savoir à Didier Vinolas dès 2001 qu'il disposait d'éléments nouveaux dans l'enquête sur l'assassinat du préfet Erignac.