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Unis, les mouvements jeunes nationalistes ne veulent plus du processus entre la Corse et Paris dans les conditions actuelles et critiquent Femu a Corsica

En mars dernier, après l'assassinat d'Yvan Colonna à la maison centrale d'Arles, les mouvements de jeunes de la sphère nationaliste, unis par la cause, avaient été en première ligne pour exprimer leur colère.

Ce mardi soir, la Ghjuventù Indipendentista, Ghjuventù Libera, la Ghjuventù Paolina et la Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, dans un même communiqué, ont sifflé la fin du processus entre la Corse et Paris si les choses devaient en rester là.

En effet, selon eux, "la libération des prisonniers politiques que sont Alain Ferrandi, Petru Alessandri, Jean-Christophe Albertini, Antone Pes, Julien Muselli et Adrien Matarise, doit être le préalable à toute autre discussion."

Plus tôt dans ce communiqué, c'est Femu a Corsica, le parti du président de l'exécutif de Corse Gilles Simeoni, qui est la cible d'un désaveu ferme de la part de ces mouvements. "Le dialogue suppose le respect mutuel, et au vu de cette décision inique, cette condition n'est absolument pas remplie. Pourtant, ce dimanche, Femu a Corsica a fait le choix de maintenir le soi-disant processus historique de dialogue qui n'est, pour l'heure, en rien indispensable. En effet, la volonté de l'État de restreindre le débat au seul aspect technique exclut de fait, toute prise en compte du caractère éminemment politique des revendications du peuple Corse. Le sort réservé aux prisonniers politiques en atteste, et les lignes rouges posées par le gouvernement empêchent de réelles perspectives d'avenir."

En fin de communiqué, le ton se durcit encore de la part des quatre organisations qui estiment que " par sa volonté d'obtenir une avancée en matière d'autonomie, si petite soit-elle, et en refusant d'interrompre le dialogue, Femu a Corsica choisit la soumission. Nous les mettons en garde; nous avons permis ce processus institutionnel, et nous n'accepterons pas qu'il se poursuive en l'état et nous saurons nous mobiliser pour cela.

Une seule voie est possible, celle du rapport de force. Que ceux au pouvoir n'oublient pas qu'ils sont là où ils sont parce que des militants se sont battus et en ont payé le prix fort. Eux ne l'ont pas oublié. Nous non plus."