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Réactions après la pose de caméras de surveillance à Ajaccio

( Frédéric Bertocchini - Alta) - La pose de caméras de surveillance sur le port de l’Amirauté et dans la rue Fesch à Ajaccio suscite bien des interrogations et des protestations. Rappelons qu’il y a quelques jours, Corsica Nazione Indipendente avait tiré à boulets rouges sur la municipalité d’Ajaccio, et sur Simon Renucci en particulier. Aujourd’hui, d’autres protestations se font jour, et d’autres communiqués sont parvenus à notre rédaction. Si certaines peuvent être qualifiées de « normales », d’autres sont plus surprenantes. Pour François Filoni par exemple, le « choix politique et populiste du tout sécuritaire du député-maire Simon Renucci remet en cause deux de nos libertés fondamentales, celle d’aller et venir sans avoir à rendre des comptes, et celle de l’atteinte à la vie privée. (…) Ainsi, en cas de manifestation ou d’acte de malveillance, chaque ajaccien devra répondre devant les services de police des raisons de sa présence dans la rue Fesch, cet engrenage contre les libertés individuelles, les élus d’Ajaccio l’ont refusé, en étant les seuls à voter contre ce projet ». Noël Zicchina, en tant que membre du comité départemental du parti communiste de Corse-du-Sud lui aussi s’insurge contre ces caméras. Selon lui, « l’installation de caméras n’a jamais fait partie du programme électoral sur lequel a été élue l’équipe municipale, les idéaux mis en avant par la grande majorité devraient la pousser à trouver les solutions humaines et originales pour lutter contre les incivilités au lieu de singer sur le continent les villes gérées par une droite extrême, partisane de la dévire sécuritaire et qui n’obtient pas de meilleurs résultats qu’ailleurs », dit pour conclure Noël Zicchina.