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Rachat de La Méridionale : le STC dépose un préavis de grève pour le samedi 25 février

Le STC de la Méridionale a déposé un préavis de grève pour le samedi 25 février, après l'annonce du rachat de la compagnie maritime par le groupe CMA CGM.

Ce préavis de 24h00 reconductibles fait suite aux inquiétudes des salariés et afin de sécuriser les acquis sociaux avant cette cession. De plus, dans un communiqué de presse, Core in Fronte dit s'inquiéter de cette vente, présentée comme « une nouvelle spoliation maritime en Corse ».

Et d’ajouter que cette « cession de contrat est rigoureusement interdite par l’article 56 de chaque contrat de DSP ….. La vente des parts de STEF dans La Méridionale à CMA-CGM est une cession de contrat »

Core in Fronte refuse « cette nouvelle spoliation qui sera un remake SNCM/ BUTLER-VEOLIA. L’actuel Directeur Général de La Méridionale, nommé le 9 janvier 2023, n’est autre que l’ancien Directeur Général de la SNCM qui a planifié la liquidation de la compagnie avec toutes les conséquences néfastes qui ont suivi. Là aussi, un remake de "l’homme qu’il faut là où il faut."

Autre réaction, celle de Femu a Corsica, pour qui il « appartient aujourd’hui à la Méridionale et à CMA CGM de rendre publics et de communiquer à la Collectivité de Corse le contenu de leurs discussions et les évolutions envisagées, aux fins que tout un chacun puisse vérifier si celles-ci sont conformes aux intérêts des salariés, de la Corse et des Corses ».

De son côté le groupe CMA CGM se veut rassurant quant à ses intentions en Corse. Dans un communiqué il dit avoir entendu les inquiétudes syndicales et précise que ce rachat permettra « le redressement de la compagnie et la préservation de l’emploi des navigants français sous pavillon premier registre ».

Le groupe CMA CGM souhaite « poursuivre son développement sur la Méditerranée, tout en renforçant la position du port de Marseille et la filière maritime française ». Il entend « redresser et redonner des perspectives de croissance à La Méridionale. Pour cela, il soutiendra son développement, en créant des complémentarités commerciales en France et à l’international, notamment sur la desserte du Maroc en roulier, tout en préservant l’emploi des navigants français à bord de ses navires. Il investira également dans la flotte de navires et la transition énergétique de cette compagnie maritime ».