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Propos de Gérard Darmanin : les réactions en Corse

Après le discours du ministre de l’Intérieur à l'occasion du 25eme anniversaire de la mort du préfet Erignac, les réactions ont été nombreuses en Corse.   

Jean-Félix Acquaviva, le député de la seconde circonscription de Haute-Corse a ainsi déclaré que le « dialogue peut reprendre. Avec une perspective incluant la solution politique globale attendue par les Corses. Nous y sommes prêts. Avec détermination, sincérité, conviction, et pour seule boussole, l'intérêt du peuple corse et la paix ».

La présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis estime de son côté que « les Corses aspirent à vivre dans la paix et c’est le sens de notre engagement : construire une paix durable pour notre peuple et notre jeunesse en particulier. Au regard du discours du ministre, il semble que l’État soit disposé à se joindre à cet effort et à enfin choisir le chemin de la concorde. Cet état d’esprit est positif, et nous souhaitons qu’il le demeure tout au long du processus de discussion pour l’autonomie qui doit reprendre sous peu. L’espoir des Corses ne peut pas être à nouveau déçu, les enjeux sont trop importants et nous avons tous, élus de la Corse et le gouvernement, un devoir de réussite ».

Pour Corsica Libera, et Josepha Giacometti en particulier, la « paix ne peut se décréter, mais doit se bâtir et nous sommes encore dans l'attente d'actes. Nous sommes dans l'attente de voir si cinquante années de combat qui se sont traduites à plusieurs reprises démocratiquement dans les urnes sont prises en compte ».

Enfin, pour Paul-André Colombani, le député de la seconde circonscription de Corse-du-Sud, qui s’exprimait auprès de nos confrères de Via Stella, « c’est mieux qu’il y a cinq ans ». « J’ai préféré les paroles d'aujourd'hui : “on tourne une page, on évolue” que “ça ne se plaide pas”. On a rendu un hommage vibrant au préfet Érignac, ce qui est normal, mais en même temps on a parlé “des morts”. Et ce sont des mots qui sont importants et qui ont un sens assez lourd. Et c’est ce que l'histoire gardera si vraiment derrière, il y a des résultats au niveau institutionnel ». 

Enfin, pour le sénateur Jean-Jacques Panunzi, il s'agit « d'un discours de réconciliation, un discours d'apaisement des choses ».  Le sénateur Panunzi estime que le ministre Darmanin « a tendu la main au président de l'Exécutif, à la Collectivité de Corse, en disant qu'ils sont prêts à nous aider, pour nous accompagner dans toutes nos démarches et dans la construction d'une ère nouvelle ».