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Majorité territoriale : divorce consommé ?

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Il y avait un seul dossier aujourd’hui sur le bureau de l’assemblée de Corse, et un dossier d’importance, puisqu’il s’agissait de l’adoption quasi définitive du Padduc ; une adoption qui intervient avant soumission à enquête publique et qui reviendra ensuite devant l’assemblée de Corse pour un vote définitif. Il n’y avait qu’un seul dossier mais a priori seulement, car il s’est passé bien d’autres choses, toutes aussi importantes, à l’assemblée de Corse. La majorité territoriale, une nouvelle fois, a laissé apparaître ses fractures profondes à l’occasion des questions orales. Le groupe Communistes et Citoyens du Front de Gauche a posé une question on ne peut plus claire à l’Exécutif sur la fameuse question du référendum avorté. En l’absence de Paul Giacobbi, c’est Paul-Marie Bartoli qui a été chargé d’apporter une réponse toute aussi directe et cinglante que ne l’avait été la question. La réponse est on ne peut plus nette : il n’est pas question pour l’assemblée de Corse de demander de revenir sur le fameux article 13 de la loi NOTRe qui fixe, rappelons-le, la suppression des deux départements de Corse et la création d’une collectivité unique. Si les choses se sont passées de manière somme toute polie en séance publique, le groupe Communistes et Citoyens du Front de Gauche a tenu quasiment dans la foulée une conférence de presse pour expliquer sa position. Conséquence immédiate et grave, preuve d’une fracture quasi consommée avec la majorité territoriale, le groupe ne se rendra pas à Paris ce lundi pour assister à la fameuse réunion entre les représentants de la Corse et les ministres de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Écoutez Dominique Bucchini sur cette décision importante.