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Le collectif A Maffia Nò a Vita Iè a fait étape à Bastia pour un débat public

Le collectif A Maffia Nò a Vita Iè a fait salle comble au palais des Gouverneurs de Bastia pour l’un de ses débats publics. Certes, la jeunesse y était fortement sous-représentée, mais le débat a permis d’ouvrir le spectre sur plusieurs problématiques.

Surtout, le collectif a voulu porter un message clair : la vague de fond qui pourra lutter contre les mafias en Corse viendra, plus encore que des collectifs, de la mobilisation populaire dans sa généralité, et de la libération de la parole.

Une affirmation qui n’empêche pas le collectif, à l’instar de nombre d’intervenants dans la salle, de porter un regard critique non seulement sur l’action ou l’inaction du monde politique, mais surtout celle de l’État.

On écoute Vincent Carlotti, co-fondateur du collectif.

Parmi les problématiques abordées, celles des marchés publics, et, séparément, de la porosité entre monde politique et milieux affairistes et mafieux, ont abouti sur débats approfondis.

Concernant les éventuelles pressions sur les élus siégeant dans les commissions d’attribution des marchés publics, si une élue comme Anne-Laure Santucci a affirmé qu’aucun élu en commission n’avait fait l’objet d’aucune pression que ce soit depuis l’arrivée de la majorité territoriale au pouvoir depuis 2015, d’autres personnes, comme Marie-France Giovannangeli, ont évoqué le poids des pressions insidieuses, qui ne s’expriment pas, par le simple fait de savoir qu’une personne bien précise est à la tête, ou du moins proche d’une entreprise.

Aussi, si la porosité entre des élus et des personnalités ayant « mauvaise presse » de l’expression de Marie-France Giovannangeli, existent, et ce dans tous les camps et depuis longtemps, celles-ci doivent cesser rapidement selon elle.

On écoute Marie-France Giovannangeli.