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La dette sociale des agriculteurs aurait-elle été surestimée ?

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Agriculture Corse ! On va en parler aujourd’hui entre quatre murs, et aussi entre quatre yeux, à l’occasion de la venue dans l’île des émissaires spéciaux du gouvernement. Comme l’a déjà fait le préfet de Corse en rencontrant quasiment tous les représentants de la société civile insulaire, syndicats de salariés, patronaux, voire associations, la prise de température se fera aujourd’hui (mardi) auprès d’un malade qui n’est pas encore convalescent : l’agriculteur corse. Ceux-ci d’ailleurs, pour bien faire entendre à Paris tout ce qu’ils ont à dire, ont pris les devants en occupant la DDA de Haute-Corse et en donnant une conférence de presse à Ajaccio. Est-ce vraiment une surprise, si dans le nord la protestation a été uniquement syndicale, dans le sud, c’est carrément la Chambre d’Agriculture qui est montée au créneau. Jean-Dominique Musso, son président, nous a déjà expliqué les raisons de cette fronde agricole. Parmi les points importants qui font toujours problème bien entendu, celui de la dette et notamment de la dette sociale. Contrairement aux affirmations officielles, la chambre sudiste affirme que cette difficulté n’est pas encore dernière nous. Sur les 457 dossiers présentés 152 sont toujours en suspend. Mieux, à ce jour seulement 12,5 % de la dette réelle a fait l’objet d’un règlement. Comme pour rajouter à la difficulté, il semble qu’un flou qui n’a rien d’artistique règne à la M.S.A. quant à la définition précise de la dette. Celle-ci pourrait avoir été surévaluée en réclamant aux agriculteurs des cotisations qu’ils ne doivent pas. Ecoutons Virginie Vellutini, responsable du comité développement recherche et formation à la Chambre d’Agriculture de Corse.