Le Direct

La Chambre des Territoires installée sans grands remous

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Ils sont venus, ils étaient (presque) tous là, pour l’installation de la Chambre des Territoires. Hormis quelques rares défections, les quarante-deux élus de cette chambre que certains qualifient de coquille vide ont tenu leur première session, présidée par le président de l’Exécutif de Corse, Gilles Simeoni. Objectif affiché et assumé : faire de cette chambre un lieu de dialogue et d’échanges constructifs, et surtout, au fil des mois, trouver le mode de fonctionnement adéquat pour que cette chambre, strictement consultative dans les faits, pèse de tous son poids dans les décisions politiques prises à l’Assemblée de Corse. Et dès la première session, le mot qui brûlait toutes les lèvres était celui du rural, dont nombre d’élus sont présents. Des élus qui ont souligné tantôt avec détermination comme le maire d’Ogliastro Jean-Toussaint Morganti, tantôt avec une certaine exaspération, comme Jocelyne Mattei-Fazi, maire de Renno, toute la nécessité de répondre aux problématiques multiples et complexes de territoires qui peuvent parfois se sentir oubliés. Et si le concept d’opposition et de majorité semble ne pas être de mise pour nombre d’élus, les voix de François Tatti, mais aussi pour Core in Fronte de Jean-Luc Millo, ont porté une certaine contradiction, pour rappeler que cette chambre reste aussi une instance éminemment politique.