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François Bayrou est venu se ressourcer en Corse

( Francescu Maria Antona - Alta Frequenza) - François Bayrou était en Corse vendredi et samedi. Ce dernier a tenu à se démarquer une nouvelle fois de Nicolas Sarkozy. Relativement décontracté, ce dernier a appris sur l'île qu'il remontait assez sérieusement dans les dernières sondages publiés. En Corse, François Bayrou a parlé "de rencontres et d'amitié". De ce fait, pas de réunion publique, ni de visite d'entreprise. François Bayrou a réalisé tous ses déplacements sur l'île avec un autocar, en compagnie des journalistes. Il a ainsi pris le temps de visiter l'église de Murato, de prendre un petit déjeuner dans une auberge et de rencontrer avec plusieurs centaines de sympathisants, au cours d'un apéritif, sur le port de Solenzara. Hier matin (samedi), le candidat centriste est allé prendre un bain de foule à la halle aux poissons et sur le marché d'Ajaccio. François Bayrou a déclaré se vouloir être un "président apaiseur" avec "une démarche d'équilibre, de modération, de compréhension, de fermeté", notamment en Corse. François Bayrou a déclaré hier avoir "l'impression" d'une évolution dans les milieux nationalistes corses, vers "un engagement plus politique et démocrate". "Je crois qu'il y a beaucoup de réflexion chez les nationalistes modérés, sur la manière dont on peut sortir de ce drame historique que la Corse vit depuis des années, avec des attentats, des guerres de clans, qui font des morts", a souligné le candidat UDF à l'election présidentielle. "Chacun a le droit de revendiquer sa culture, sa langue, son patrimoine historique et cependant, cela ne nous empêche pas de vivre ensemble", a ajouté le candidat centriste, prônant "une attitude de fermeté nécessaire, et en même temps de compréhension, qui favorise toutes les évolutions positives". Estimant que "le développement de l'activité économique en Corse est au fond le plus important", il a aussi jugé qu'il fallait "trouver une solution d'équilibre aux problèmes institutionnels". "La proposition que je fais pour l'ensemble du territoire, de fusionner les départements et régions en une seule collectivité locale, peut parfaitement résoudre les problèmes de la Corse", a-t-il dit. Cependant, a-t-il souligné, "les élus de cette nouvelle collectivité locale devront être pour moitié des élus représentant l'ensemble des territoires (...) et pour l'autre moitié, des élus à la proportionnelle".