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Discussions avec Paris : En face de nous, nous n'avons pas beaucoup de répondant dixit Gérald Darmanin

On dit que les mots n’ont pas le même sens, selon qu’ils soient employés du côté des deux rives de la Méditerranée.

Ce qui est sûr, c’est que ceux du ministre de l’Intérieur n’ont pas vraiment été les mêmes entre ceux prononcés à Aiacciu, et ceux lors d’un entretien exclusif accordé à nos confrères de France Info.

Alors qu’en Corse, le ministre de l’Intérieur a parlé de paix, de page à tourner et de « morts qui nous regardent », il a été beaucoup plus intransigeant lors de cette interview.

« Nous savons tous que le Conseil exécutif corse est nationaliste et souhaite une large autonomie de la Corse. Nous leur disons depuis longtemps que nous souhaitons travailler après avoir entendu le vote des électeurs en Corse. Malheureusement, nous constatons que malgré des ouvertures sans précédent de la part d'un gouvernement, par exemple lorsque « j’ai évoqué le mot autonomie », non pas parce que je la souhaite, mais parce que nous disons que nous pouvons en discuter, nous nous apercevons qu'en face de nous, nous n'avons pas beaucoup de répondant. Il y a toujours des bonnes raisons de ne pas aller plus en avant des discussions très sérieuses que nous devons avoir sur le droit, sur l'économie, sur le social, sur la culture, sur quel type d'autonomie nous voulons ».

Et d’ajouter : « Je pense qu'il faut désormais comprendre que la balle est du côté de ceux qui veulent une évolution institutionnelle sur l'île dans la République (...) La République peut entendre beaucoup de choses. En tout cas, le président de la République le souhaite. Encore faut-il que des gens se mettent de l'autre côté de la table pour en discuter sérieusement. Il ne suffit pas de faire des slogans ou des graffitis pour le réclamer ».

On écoute un extrait de l'interview de Gérald Darmanin, chez nos confrères de France-Info.