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Débat sur le foncier en Corse : la synthèse

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Le CESC a organisé lundi les assises sur la problématique du foncier en Corse. Le CESC avait planché bien en amont et de manière conséquente sur cette question et il a présenté lundi la synthèse de ses travaux. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’est très encourageante. Nous vous la livrons dans ses plus grandes lignes. Selon l’organisme consultatif, le patrimoine foncier de la Corse est marqué par un profond désordre juridique, en clair l’indivision. De plus la maîtrise spatiale est plus qu’approximative, toujours en clair, le bornage des terrains est souvent inexistant et de plus ceux-ci sont extrêmement morcelés. Il y a de plus dans l’île un déficit flagrant d’aménagement ; seulement 60 communes sur les 360 possèdent un document d’urbanisme. Dans le rural, les simples mots de remembrement et de réorganisation foncière sont quasiment inconnus. L’île ne compte à ce jour aucun établissement public foncier, ni d’Etat et encore moins local. Il n’y a pas non plus d’observatoire du foncier. On en est toujours chez nous à réfléchir à la vocation utile des terres, agricoles ou à urbaniser, et cette incertitude pénalise toujours l’agriculture. Le CESC estime que l’exploitation du foncier est restreinte par des normes environnementales exigeantes, loi littoral, loi montagne, directive Seveso ou Natura 2000. Si l’on rajoute à cela une fiscalité inadaptée, on arrive à la situation qui a lieu aujourd’hui, une utilisation de l’espace totalement irrationnelle qui laisse le champ libre à la spéculation immobilière. Le conseil économique social et culturel de la Corse a également proposé quelques pistes de réflexion sur lesquelles nous reviendrons dans nos prochaines éditions.