Le Direct

Catastrophe de Furiani : trente ans après, un souvenir toujours aussi prégnant

Aujourd’hui, cela fait trente ans jour pour jour qu’un match de football entre le SC Bastia et l’Olympique de Marseille, en demi-finale de Coupe de France, n’a jamais commencé, un drame ayant tout emporté sur son passage.

L’effondrement de la tribune Nord du stade Armand-Cesari, un gigantesque édifice métallique bâti à la hâte, en quelques jours, a fauché dix-neuf vies, et blessé plus de 2 300 personnes.

Hier, un match du souvenir a eu lieu entre la quasi intégralité de l’équipe du Sporting qui aurait dû disputer ce match, et une équipe d’anciens du Sporting et de l’OM, parmi lesquels certains membres de l’effectif olympien présents à Furiani il y a trente ans. Pour le capitaine bastiais de l’époque, Antoine di Fraya, les émotions ont été intenses, à plusieurs titres.

On écoute Antoine di Fraya.

Parmi les présents hier, Paul Calassi. Paraplégique depuis la catastrophe, sa santé s'est dégradée ces dernières années. Mais après sept ans sans participer aux cérémonies, celui-ci a tenu à être présent. Malgré le temps qui passe, la colère envers ceux qui ont rendu cette catastrophe possible est toujours présente.

On écoute Paul Calassi

Aujourd’hui, à 16 heures, l’heure sera au recueillement devant la stèle du souvenir au stade Armand-Cesari, avant une messe à 18 heures en la cathédrale Sainte-Marie. Et alors que plus aucun match, par la loi, ne devait se disputer en France un 5 mai, l’Olympique de Marseille recevra Feyenoord ce soir à 21 heures en Europa Conference League. Les matches européens n’étaient pas inclus dans le texte de loi.

Toutefois, l’UEFA, à la demande du club marseillais, a accepté une minute de silence et la lecture d’un message avant le coup d’envoi. Une satisfaction pour le collectif des victimes pour qui, plus que jamais, la mémoire de ce drame doit se perpétuer.

On écoute Josépha Guidicelli, présidente du collectif.