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Assemblée de Corse : la programmation pluriannuelle de l'énergie en Corse au centre des débats

Dans un rapport qualifié d'historique par certains, notamment dans la majorité, l'exécutif de Corse a développé sa programmation pluriannuelle pour l'énergie, avec comme ambition l'autonomie énergétique de la Corse en 2050, tout en aménageant des objectifs plus immédiats à horizon 2028.

En 2028, l'exécutif de Corse table sur un mix énergétique à 74% renouvelable, notamment par l'alimentation en biocarburant de la centrale de Lucciana et de la future centrale du Ricantu. Le photovoltaïque et d'autres énergies renouvelables comme l'hydrogène ne sont pas en reste dans une programmation qui a fait débat.

En effet, selon Jean-Michel Savelli du groupe Un Soffiu Novu, l'Exécutif de Corse a sous-évalué les besoins futurs, y compris à court et moyen terme, de la Corse, pointant notamment du doigt un parc automobile qui sera quasiment à 100% électrique en 2035.

On écoute Jean-Michel Savelli.

De son côté, Paul-Félix Benedetti, chef de file du groupe Core in Fronte, a fait parler son expérience de l'hydraulique pour inciter vivement l'exécutif de Corse à lancer de nouvelles études concernant la possibilité de nouveaux ouvrages hydroélectriques, qui auraient un apport non-négligeable. Autre faille de cette PPE selon lui, le colza, dont l'utilisation en tant que biocarburant serait très loin d'assurer le bénéfice écologique et économique mis en avant par le rapport.

On écoute Paul-Félix Benedetti.

Plus tranchante encore, Josepha Giacometti de Corsica Libera estime qu'avec une telle programmation, la Corse sera peut-être moins dépendante énergétiquement, mais sûrement pas autonome.

On écoute Josepha Giacometti.

De son côté, Julien Paolini, président de l'AUE et conseiller exécutif, a défendu ce rapport en affirmant que celui-ci se trouve sur une position d'équilibre et de cohérence, avec des investissements annuels qui passeront de 7,5 à 45 millions d'euros.

On écoute Julien Paolini