Trente quatrième jour de grève de la faim pour Alain Orsoni
(Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - Affaire Orsoni. De nombreuses prises de position sont parvenues à notre rédaction, par voie de communiqués. Celui de Corsica Libera tout d’abord, qui réaffirme « son hostilité aux juridictions d’exception et qui ne saurait accepter qu’un Corse soit emprisonné dans un tel cadre ». Et le mouvement de poursuivre que « les systèmes judicaires d’exception, dont trop de Corses ont déjà été victimes, bafouent ouvertement les droits de la défense et sont indignes de pays se présentant comme des démocraties ». Paul Giacobbi et Dominique Bucchini, les présidents de l’Exécutif et de la Collectivité Territoriale de Corse, ont reçu pour leur part une délégation composée de la famille d’Alain Orsoni, de la Ligue des Droits de l’Homme, d’un collectif d’avocats et d’un membre de l’ACA. Au cours de cet entretien « l’état de santé préoccupant dans lequel se trouve l’intéressé a été longuement évoqué ». Les deux présidents, qui précisent bien ne pas vouloir s’immiscer dans une affaire judiciaire, disent ne pouvoir rester « sans réagir face à l’attitude du prévenu et la détresse morale de ses proches ». Aussi Dominique Bucchini et Paul Giacobbi souhaitent « que les magistrats de la JIRS de Marseille statuent dans les meilleurs délais sur le cas de ce dernier qui ne peut demeurer dans l’incertitude ». Rappelons qu’Alain Orsoni est en grève de la faim depuis 34 jours maintenant pour dénoncer le caractère arbitraire de sa détention.