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Travail dissimulé d'étrangers en situation irrégulière : la législation se durcit

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Un tout petit peu plus de six millions d’euros. C'est rappelons-le la somme du préjudice subi suite aux fraudes sociales et fiscales détectées par les services de l’état et les services sociaux en Haute-Corse depuis le début d’année sous l’égide du Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude, le CODAF. Une somme en hausse de 392% par rapport à l’année 2013, et cette hausse importante ne reflète pas forcément une explosion de la fraude en Haute-Corse mais plutôt sa détection accrue. En effet, l’an dernier, à la même période, le préfet de Haute-Corse et le procureur de la République de Bastia de l’époque, Dominique Alzeari, avaient annoncé que les contrôles et enquêtes allaient fortement s’intensifier. Force est de constater que les paroles ont été suivies d’actes, puisque dans tous les secteurs, les résultats sont en très forte augmentation, avec des préjudices découverts multipliés par plus de trois au niveau de l’assurance maladie, par cinq au niveau des finances publiques, et par dix au niveau de la mutuelle sociale agricole, le gros de la fraude restant le travail dissimulé, alors que les cas de perception injustifiée et illégale du RSA sont en augmentation. Concernant le travail dissimulé d’étrangers en situation irrégulière, la législation a changé, et est devenue fortement répressive comme nous l’explique le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, qui revient sur la situation.

Ecoutez Nicolas Bessone.