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Rixe de Siscu : SOS Racisme dénonce l'attitude des élus nationalistes et du maire du village

Rixe de Siscu : SOS Racisme dénonce l'attitude des élus nationalistes et du maire de Sisco

(Frédéric Bertocchini - Alta Frequenza) - SOS Racisme dit s’interroger "sur le rôle des pouvoirs publics qui ont chacun à leur manière montré de lourdes défaillances", dans un communiqué de presse. SOS racisme ne comprend pas comment le "maire du village (a pu prendre) un arrêté anti-burkini alors que là n’est pas l’objet de la rixe sur lequel toutes les zones d’ombre devront être levées". D'autre part, SOS racisme dit être consterné par l'attitude des "partis nationalistes, majoritaires à l’Assemblée de Corse et donc responsables de l’exécutif local (qui ont) appelé au rassemblement de soutien "suite à la garde à vue de deux villageois de Sisco impliqués dans la rixe". Selon l'association "il est peu admissible que des partis aujourd’hui en charge de l’exécutif local et donc représentants des pouvoirs publics épousent une logique de défiance vis-à-vis de l’enquête en cours ou, même, laissent penser que certaines personnes n’auraient par nature aucun compte à rendre à la justice et aux forces de l’ordre".

Voici en intégralité, la suite du communiqué de SOS racisme :

"En outre, les pouvoirs publics, dans leur globalité, ont été plus que « tendres » suite aux démonstrations de force anti-maghrébines qui, dans une logique proche de l’auto-« justice », se sont déroulées dimanche dans le quartier Lupino de Bastia aux cris notamment de « On est chez nous ». Ces actes ne sont pas sans rappeler les manifestations à connotation raciste qu’avait eu à subir le quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio en décembre dernier. En République, nul ne doit pouvoir être inquiété du fait de ses origines et ne peut évidemment être tenu pour responsable, dans une logique de globalisation mortifère, du comportement de personnes partageant la même origine. Les pouvoirs publics avaient l’occasion et surtout le devoir de le rappeler avec force.Ce qui aurait peut-être permis que nous ne subissions pas une vision très ethnicisée de cette rixe complaisamment présentée par les pouvoirs publics eux-mêmes et par les médias comme une confrontation entre « jeunes Corses » et « jeunes d’origine maghrébine ». Est-ce à dire que les deux dimensions seraient exclusives l’une de l’autre ?"